DIAFRAT

Aide aux apprentissages : Témoignage sur l'année écoulée

 

Le principe de l’aide aux devoirs : quatre soirs par semaine, nous recevons à la sortie de l’école des enfants du quartier pour les aider dans leurs apprentissages. Nous avons suivi une dizaine d’enfants, du CE1 au CM2. 

 

Ces enfants nous sont envoyés soit par les écoles du quartier (par l’intermédiaire de l’assistante sociale ou de la direction) soit par le bouche à oreille. Parfois nous sommes amenés à rencontrer les personnels d’enseignement ou de direction pour trouver des solutions à des problèmes spécifiques. 

 

 

En temps normal, le groupe des aidants comprend une vingtaine de personnes, dont 10 viennent régulièrement une fois par semaine. D’autres sont  « rustines ». Le système  fonctionne assez bien, permettant souvent le binôme un adulte / un enfant, ce qui est la situation idéale. Cependant, il faut parfois fonctionner avec  deux ou trois enfants pour un aidant, ce qui n’a rien de simple. A noter, la présence d’un lycéen adolescent, Carlos, qui est venu manifestement avec plaisir et efficacité aider un de nos CM2.  A la question de savoir quel bilan il tire de cette expérience, Carlos répond : « un bilan excellent ! Ça repose de la classe ! »

 

 Trois réunions annuelles de préparation et de bilan permettent des échanges sur nos pratiques, sur nos difficultés et sont aussi de moments joyeux. Elles permettent de mettre en commun les problèmes que nous rencontrons : par exemple le maniement des fractions et des divisions ; l’apprentissage de la grammaire et particulièrement le maniement des verbes et des temps ; le rapport à la lecture car lire, ce n’est pas seulement déchiffrer, c’est construire un sens et lorsque l’enfant bute encore sur l’identification de certaines syllabes,  cela pose question.

 

 Nous sommes toujours heureux de voir venir de nouveaux bénévoles. Parfois ceux-ci sont inquiets et hésitent à s’engager par peur de « ne pas savoir faire ». Qu’ils se rassurent ! Quand une difficulté surgit, l’équipe est présente pour aider à la résoudre. L’important est d’être là, à l’écoute de l’enfant, avec le souci primordial de lui donner confiance. Et cet engagement est source de plaisir et occasion de moments irremplaçables de gravité : plaisir par exemple d’écouter l’un chercher à expliquer ce qu’est la « responsabilité » ; ou l’autre réfléchir à ce que veut dire le mot « idée » quand on lui demande de « trouver 5 idées sur le règne de Louis XIV » ;  plaisir d’observer la joie de cet autre enfant qui, à l’occasion d’images sur l’automne, contemple longuement un portrait du peintre Arcimboldo et tout à coup s’exclame : « si l’on regarde le visage de l’homme à l’envers, on découvre un plat de légumes ! »

 

 Qui le veut peut nous aider : bien sûr en devenant bénévole ou « rustine » ou en  enrichissant notre armoire (livres, jeux, images…).